mercredi 12 décembre 2012

Lutter contre la pauvreté, c'est une exigence.


Communiqué de la GA. publié le 11/12/2012

8,6 millions de personnes vivaient, en 2010, sous le seuil de pauvreté, fixé à 964 euros par mois pour une personne seule, en augmentation de 350 000 par rapport à 2009. 14% de la population touche 60% du revenu médian : la crise produit toujours plus de pauvreté et de précarité. Les inégalités s'accroissent : en 2011, le salaire moyen d'un patron du CAC 40 s'élevait à 4,2 millions d'euros, contre 4 millions en 2010. A l'inverse, un bénéficiaire du RSa doit se contenter de 475 euros. La pauvreté touche toutes les générations : 1 enfant sur 5, 22,5% des 18-25 ans, 12,4% des plus de 75 ans sont dans cette situation.


Il y a même des gradations dans la pauvreté puisque maintenant on distingue les situations d'extrême pauvreté avec 2,1 millions de personnes doivent « vivre » avec pas plus de 642 euros par mois.
La pauvreté est un engrenage infernal qui produit des interdits bancaires, des mal logés ou des logis dont la fondation Abbé Pierre estime le chiffre à 4 millions dont beaucoup sont en situation de précarité énergétique ou souffrent du froid.
Les exclus du système de santé pour des raisons financières touchent 28% des personnes qui auraient besoin de soins.
Il faudrait un plan d'ampleur pluriannuel disposant de moyens financiers conséquents pour enrayer la montée inexorable de la pauvreté et la faire disparaître car il s'agit d'assurer le retour à l'emploi, l'accès à une formation pour tous les jeunes, au système de santé et à un logement durable.
Les choix politiques du gouvernement ne vont pas dans ce sens. Les 3% de déficit en 2013, les 60 milliards d'économies sur les dépenses publiques, les 20 milliards de cédits d'impôt aux patrons, le maintien des franchises médicales, du forfait hospitalier : ce sont des choix pour complaire aux marchés financiers et au Medef.
Dans ces conditions, les annonces de J.M. Ayrault ressemblent plus à des mesurettes : 10% d'augmentation du RSA sur 5 ans, c'est 47 euros, soit un peu plus de 9 euros par an. Certes, il y a la mise en place d'un contrat d'insertion pour les jeunes en grande difficulté avec le versement d'une indemnité de 450 euros, mais c'est pour 100 000 jeunes, pendant 1 an. Quant à la santé et au logement, les mesures annoncées ne concerneront pas tout le monde.
Pour la Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, il faut 300 euros tout de suite en plus pour tous les minimas sociaux, l'accès sans condition au système de santé, la gratuité des études, la construction de tous les logements sociaux nécessaires.
Le 11 décembre 2012.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.