samedi 22 décembre 2012

Communiqué du Front de Gauche sur le lancement de sa campagne nationale


Depuis 6 mois, les grands axes de la politique du gouvernement ne répondent pas aux attentes et au besoin de changement des Français. Adoption du traité budgétaire européen, cadeau de 20 milliards aux grands patrons, augmentation de la TVA, propositions sur la flexibilité… le gouvernement reproduit les recettes libérales qui conduisent d’autres pays européens dans le mur. Ces politiques échouent partout en Europe, elles échoueront de la même manière en France.

Pour sortir de la crise, il faut combattre les logiques financières et s’opposer aux politiques d’austérité qui en découlent. Le Front de gauche s’engage dans une campagne de plusieurs mois pour lutter contre tout esprit de résignation et démontrer qu’une alternative à gauche est possible. Cette campagne s’adresse à toutes celles et tous ceux qui ont voté pour un changement politique et plus largement à l’écrasante majorité du peuple qui souffre de la crise. Elle doit permettre que leur voix s’exprime avec force face à l’arrogance du MEDEF. Au cours de cette campagne, lors de meetings, d’initiatives publiques diverses, à travers des matériels édités en grand nombre, le Front de Gauche mettra en débat des propositions pour démontrer que ce n’est pas le coût du travail qui est en cause mais celui du capital, que de l’argent, il y en a, pour remettre en cause les privilèges, pour des politiques qui servent l’Humain d’abord. Toutes choses qu’un gouvernement de gauche digne de ce nom devrait mettre en application pour rompre avec les logiques libérales et productivistes.

Le premier acte de cette campagne se déroulera le 23 janvier à Metz, à deux pas de Florange, lieu symbole où le gouvernement français a abandonné les salarié-e-s et sa sidérurgie dans les griffes de Mittal. Tous les principaux dirigeants des composantes du Front de gauche seront réunis au cours d’un meeting au Palais des Congrès de Metz. Elles et ils y accueilleront notamment une délégation de salarié-e-s du site sidérurgique.


Paris, le 21 décembre 2012

mardi 18 décembre 2012

Le NPA va t-il choisir un isolement supplémentaire ? (par Samy Johsua)



Crédit Photo:
Photothèque Rouge / Milo
La direction du NPA vient d’enregistrer les textes qui seront soumis au vote des militants pour son prochain congrès de février 2012. Une fois de plus dans sa courte histoire, les plateformes en présence sont nombreuses. Quatre, signe de la vitalité démocratique de ce parti, mais aussi d’une tendance continue à l’émiettement, tant les oppositions se sont encore durcies malgré le départ en juin dernier de la Gauche Anticapitaliste. Et là, c’est sur la nature même du NPA que s’approfondissent les clivages (donc pas seulement sur l’orientation des prochaines années), quatre textes contradictoires étant soumis au vote sur cette caractérisation décisive. Alors que le congrès fondateur de 2009 avait adopté une charte unique (« principes fondateurs »).
On ne peut malheureusement pas exclure que les secteurs archaïques et sectaires ne prennent cette fois-ci définitivement le dessus. Ceci conduirait à la mort d’un positionnement qui s’est toujours réclamé d’un marxisme révolutionnaire ouvert. Et ouvert en particulier à la fois aux nouveaux mouvements sociaux et à un retour critique sans concession sur la chronique du communisme réel. Alors ce serait un chapitre d’un demi-siècle d’histoire de la gauche révolutionnaire qui prendrait fin, dans ce parti tout du moins.

Smic, + 0,3% au 1er janvier : le compte n'y est pas !


Communiqué de la GA.


La politique d'austérité, en période de crise du système capitaliste, ce n'est pas pour tout le monde.
Bien au contraire car les inégalités s'accroissent.
Pour preuve, les revenus comparés des patrons du CAC 40 et des salariés au Smic.
Chacun se rappelle les 16 millions d'euros de bonus touchés par le PDG de Publicis, Maurice Lévy. En 2011, le salaire moyen de la bande des patrons du CAC 40 se montait à, 4,2 millions d'euros, en augmentation de 4% par rapport à l'année précédente.
Au 1er janvier 2013, Michel Sapin, ministre du Travail vient d'annoncer que les salariéEs payéEs au Smic devraient se contenter de 0,3%, soit 9,43 euros de l'heure contre 9, 40 euros depuis le 1er juillet.
Pas de coup de pouce du gouvernement. Pour la Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, c'est inacceptable.
Pour 2,6 millions de salariéEs,dont 57% de femmes, ce sera seulement 5 euros de plus par mois sur leur salaire brut : 1430,22 euros contre 1425,67 actuellement, soit en net guère plus que les 1118 euros d'aujourd'hui.
Le même ministre du Travail considère que, compte tenu de la revalorisation de 2% de juillet dernier et d'une inflation égale à 1,3%, le pouvoir d'achat des smicards aura augmenté de 1%.
Pas sûr que ce soit l'avis des intéresséEs.
Michel Sapin annonce également une révision du mode de calcul du Smic qui, aujourd'hui, est établi en fonction de l'évolution des prix (hors tabac) et de la moitié du pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier, ainsi que l'abandon de l'indexation par rapport à la croissance.
On jugera ler résultat sur pièce et on verra si le nouveau mode de calcul prendra mieux en compte l'augmentation des prix, notamment des produits de première nécessité, ainsi que les dépenses contraintes que sont le logement, l'énergie, les transports.
Mais pour la Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, l'urgence c'est le Smic à 1700 euros brut tout de suite pour 35h hebdo.
Le 17 décembre 2012.

mercredi 12 décembre 2012

Lutter contre la pauvreté, c'est une exigence.


Communiqué de la GA. publié le 11/12/2012

8,6 millions de personnes vivaient, en 2010, sous le seuil de pauvreté, fixé à 964 euros par mois pour une personne seule, en augmentation de 350 000 par rapport à 2009. 14% de la population touche 60% du revenu médian : la crise produit toujours plus de pauvreté et de précarité. Les inégalités s'accroissent : en 2011, le salaire moyen d'un patron du CAC 40 s'élevait à 4,2 millions d'euros, contre 4 millions en 2010. A l'inverse, un bénéficiaire du RSa doit se contenter de 475 euros. La pauvreté touche toutes les générations : 1 enfant sur 5, 22,5% des 18-25 ans, 12,4% des plus de 75 ans sont dans cette situation.


Il y a même des gradations dans la pauvreté puisque maintenant on distingue les situations d'extrême pauvreté avec 2,1 millions de personnes doivent « vivre » avec pas plus de 642 euros par mois.
La pauvreté est un engrenage infernal qui produit des interdits bancaires, des mal logés ou des logis dont la fondation Abbé Pierre estime le chiffre à 4 millions dont beaucoup sont en situation de précarité énergétique ou souffrent du froid.
Les exclus du système de santé pour des raisons financières touchent 28% des personnes qui auraient besoin de soins.
Il faudrait un plan d'ampleur pluriannuel disposant de moyens financiers conséquents pour enrayer la montée inexorable de la pauvreté et la faire disparaître car il s'agit d'assurer le retour à l'emploi, l'accès à une formation pour tous les jeunes, au système de santé et à un logement durable.
Les choix politiques du gouvernement ne vont pas dans ce sens. Les 3% de déficit en 2013, les 60 milliards d'économies sur les dépenses publiques, les 20 milliards de cédits d'impôt aux patrons, le maintien des franchises médicales, du forfait hospitalier : ce sont des choix pour complaire aux marchés financiers et au Medef.
Dans ces conditions, les annonces de J.M. Ayrault ressemblent plus à des mesurettes : 10% d'augmentation du RSA sur 5 ans, c'est 47 euros, soit un peu plus de 9 euros par an. Certes, il y a la mise en place d'un contrat d'insertion pour les jeunes en grande difficulté avec le versement d'une indemnité de 450 euros, mais c'est pour 100 000 jeunes, pendant 1 an. Quant à la santé et au logement, les mesures annoncées ne concerneront pas tout le monde.
Pour la Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, il faut 300 euros tout de suite en plus pour tous les minimas sociaux, l'accès sans condition au système de santé, la gratuité des études, la construction de tous les logements sociaux nécessaires.
Le 11 décembre 2012.

Le Front de gauche resserre les rangs pour mieux s'installer dans l'opposition


Article Médiapart
Le Front de gauche resserre les rangs pour mieux s'installer dans l'opposition
Globalement positif, aurait pu dire Georges Marchais. Aux dires de plusieurs de ses participants, le conseil national du Front de gauche qui s'est tenu ce week-end au siège du parti communiste a rassuré la grande majorité des présents, issus des neuf organisations de « l'autre gauche » chère à Jean-Luc Mélenchon, ainsi que des personnalités du mouvement social et non-encartées. « Le simple fait de se réunir, après six mois d'abstinence, réenclenche le processus », se félicite l'ancienne présidente du syndicat de la magistrature, Évelyne Sire-Marin, également heureuse qu'un accord se soit dégagé afin que le conseil national se réunisse désormais toutes les six semaines.

samedi 1 décembre 2012

L'URGENCE D'UNE ALTERNATIVE A GAUCHE

Sur fond de politique d'austérité et de chamboulement du paysage politique à droite et à l'extrême-droite, la responsabilité du Front de gauche pour proposer une alternative à gauche est totalement d'actualité.
En effet, le feuilleton de la crise de succession à l'UMP, avec sa guerre des chefs, risque de profiter au Front national.
L'UDI de J. L. Borloo se verrait bien en successeur de l'UMP. Mais la politique xénophobe du gouvernement Fillon, à l'époque où J.L. Borloo était ministre, a surtout entrainé une forte porosité entre l'UMP et le Front national. « Débat » sur l'identité nationale, la reprise de thèmes d'extrême-droite pendant la campagne de Sarkozy, sous la férule idéologique de P. Buisson, devenu mentor de J.F. Coppé, tout cela a ouvert de nombreuses brèches dans la "digue" qui était censée séparer la droite républicaine de l'extrême-droite.
L'existence de courants, comme la Droite forte ou la Droite populaire, est le signe de cette connexion entre l'UMP et le FN.
Aujourd'hui, le FN et M. Le Pen se répandent en déclarations sur la « déliquescence généralisée du système politique » et affirment que des centaines d'adhésions arrivent chaque jour.
Cette recomposition qui tire à l'extrême-droite est à prendre au sérieux d'autant plus que la politique suivie par le gouvernement Hollande crée beaucoup de désillusions parmi toux ceux et toutes celles qui aspirent à un vrai changement.
Le budget 2013, après le vote sur l'adoption du TSCG et de la loi de programmation budgétaire, montre que le centre de gravité du gouvernement Ayrault se déplace vers le centre, suscitant des compliments flatteurs de la part de F. Bayrou.
La révision à la baisse de la fiscalité sur les entreprises suite au coup de pression des « pigeons », la faiblesse des taux de l'ISF, et l'adoption de la quasi totalité des recommandations du rapport Gallois tournent le dos aux besoins des salariéEs.
D'un côté, les licenciements collectifs se succèdent; de l'autre, le gouvernement cède au Medef à la fois sur la compétitivité, avec le crédit d'impôt, et la réduction des dépenses publiques qui atteindront 60 milliards d'euros en 5 ans.
Le Front de gauche doit être en capacité de recréer de l'espoir, d'indiquer clairement qu'une autre politique mettant les besoins des salariéEs et de la population au premier plan. Cela passe par un soutien sans faille aux salariéEs victimes de licenciements, une grande mobilisation populaire sur la durée contre l'austérité, la montée de la précarité et de la pauvreté, pour le partage des richesses, la création d'emplois et l'amélioration des services publics.