lundi 24 septembre 2012

Résolution de la Gauche Anticapitaliste, Adoptée le 22 septembre 2012, à l’unanimité des déléguéEs à la réunion nationale.




1/ Avec le Front de gauche, au cœur des luttes et des résistances
Tout concourt à un approfondissement de la crise économique et à un durcissement des politiques d’austérité dans le cadre d’une Union européenne et d’une zone Euro au bord de l’asphyxie.
Tous les indicateurs du modèle capitaliste sont en berne (PIB, production,, consommation, investissement...); ils stagnent ou régressent en France, en Grande-Bretagne et même en Allemagne dont l'économie est érigée en modèle par les libéraux. En Italie, Grèce, Espagne et Portugal, leur effondrement est complet. Mais les effets n'atteignent pas que les catégories économiques, ils déclenchent aussi de véritables catastrophes pour les populations. Les plans « sociaux » se multiplient. Le taux de chômage atteint les 15 % au Portugal et en Irlande, 22 % en Grèce et 25 % en Espagne. La zone Euro atteint quant à elle une moyenne inégalée de 11,5 %. La France n’est pas épargnée, comme le montre la hausse record du taux de chômage au mois de juillet 2012. La précarité sévit à tous les étages (emploi, logement, santé, éducation...) tandis que les profits des classes dirigeantes se maintiennent à des niveaux indécents. 

Mais l’Europe n’est pas la seule à être touchée. Même l’économie chinoise semble ralentir substantiellement, faute de débouchés. La flambée des prix du pétrole et de matières premières comme le blé, les politiques d’austérité qui s’aiguisent toujours plus contribuent à l’aggravation de la situation. Les prédictions les plus inquiétantes se confirment une à une. L’économie mondiale s’enfonce dans la crise la plus importante depuis 1929.
Ainsi, la politique économique et sociale, à l’échelle nationale comme européenne, est la question clé en cette rentrée. Au-delà de quelques effets d’annonce et de quelques mesures positives, le gouvernement Hollande-Ayrault, rallié au dogme libéral, ne rompt pas avec le dogme austéritaire et la politique du nouveau couple franco-allemand s’inscrit dans la continuité du précédent.
La défiance vis-à-vis des classes dominantes et des pouvoirs à leur service va s’aiguiser. Notre rôle sera alors d’aider à la transformation de ce sentiment de rejet en lutte organisée et consciente contre les puissants. 
C’est une bataille majeure dont l’issue sera décisive durablement du point de vue des rapports de force entre les classes et des conditions de vie de la majorité de la population.
Une voix alternative au social libéralisme doit se faire fortement entendre à gauche au risque de voir progresser encore la droite dure et l’extrême-droite, les solutions autoritaires. La gauche radicale unie doit opiniâtrement contribuer à la mobilisation unitaire de masse en même temps qu’elle doit défendre un plan d’urgence de rupture avec l’austérité crédible et porter la proposition d’un gouvernement véritablement de gauche, au service de la majorité de la population. Un pouvoir politique appuyé sur l’auto-organisation des masses, proposant de rompre avec l’Europe capitaliste et productiviste, celle la finance, pour faire naître l’union des peuples d’Europe alignant les acquis sociaux, par le haut, faisant payer la crise aux riches, mettant au cœur de ses objectifs la réponse aux besoins sociaux réels (ou de base) et les impératifs écologiques. Le Front de gauche peut et doit solidifier sa collaboration à l’échelle internationale avec toutes les formations de la gauche radicale dont la politique est proche, de Syriza en Grèce au Bloc de gauche au Portugal, en passant par l’Alliance Rouge et Verte au Danemark.
C’est dans le cadre du Front de gauche, de ses instances locales et nationales, que nous discutons avec nos partenaires de la mise en œuvre d’une telle politique. Nous leur proposons notamment l’organisation de 2 campagnes unitaires de masse à mener :
a) Favoriser la résistance aux plans de licenciements tout azimuts. Il s’agit notamment d’aider à la mise sur pied de larges comités unitaires de soutien aux salarié-es en lutte – et parmi lesquel-les des militant-es du Front de gauche – et d’aider à la coordination des luttes. La politique menée par Montebourg n’est pas de nature à enrayer la spirale des licenciements. Seule une réponse radicale est à la hauteur du défi. Il s’agit de proposer l’adoption d’une loi interdisant strictement les licenciements et les délocalisations aux moyennes et grandes entreprises qui font des profits. Il s’agit de réquisitionner les grandes entreprises qui licencient en récupérant l’argent public investi en pure perte, comme c’est le cas à Peugeot ou à Fralib, et en les plaçant sous la direction des représentant-es des salarié-es. Il s’agit enfin de mener bataille pour l’acquisition de nouveaux droits pour les salarié-es, leur garantissant une véritable sécurité sociale professionnelle, un bouclier social complet, financé par les profits des entreprises.
Ce sera l'occasion pour nous de faire entendre nos propositions écosocialistes de réorientation de l'industrie, à des fins de productions socialement utiles et écologiquement responsables.
Contre les plans de licenciement, la GA propose de mettre en avant la réappropriation sociale et la diminution du temps de travail.
b) S’opposer à la signature et à la mise en place du Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro, dit Pacte budgétaire, signé par Nicolas Sarkozy et 24 autres dirigeants européens le 2 mars dernier et que l’actuel gouvernement, avec la bénédiction du Conseil constitutionnel, veut faire passer en catimini par un simple vote au Parlement. Il s’agit d’interdire tout déficit structurel à hauteur de 0,5 %. Ce pacte budgétaire est un pacte d’airain passé entre les gouvernements sous l’impulsion des classes dominantes et des requins de la finance sur le dos des peuples.
La conséquence, c’est l’application de plans d’austérité de plus en plus brutaux, les privatisations, la contraction des services publics et des droits sociaux, la baisse relative des salaires et des pensions, la hausse du chômage et de la précarité, la baisse du pouvoir d’achat : remettant en cause la satisfaction des besoins essentiels (alimentation, logement, santé...). C’est un déni de démocratie.
Pour mener cette bataille, les cadres de mobilisation les plus larges doivent être construits partout où cela est possible, en s’appuyant sur l’appel lancé par ATTAC et Copernic, pour exiger la tenue d’un référendum.
Ces deux axes ne sont pas exhaustifs et peuvent se décliner localement. En effet, la politique d’austérité peut prendre des formes diverses, fermeture de service de pôle emploi dans les quartiers, de gare ou de maternités de proximité. Autant d’exemples qui permettent au Front de gauche l’organisation de l’action sur le terrain, au plus près des préoccupations de la population, en contribuant à l’impulsion de cadres unitaires chaque fois que possible.
A la crise économique et démocratique s’ajoute la crise écologique dont les effets continuent de se faire sentir, avec l’annonce de nouvelles vagues de canicule, la montée des eaux, la crise énergétique, la crise alimentaire. Dans le sillage de la campagne du Front de gauche qui a permis de donner une forte identité écologique au mouvement que nous construisons, il s’agit de continuer à populariser les réponses écosocialistes. Il s’agit aussi, aux côtés du plus grand nombre possible de militant-es du Front de gauche, de s’investir dans le mouvement associatif écologiste.
La relance, par le gouvernement PS/EELV, des débats sur l’exploitation des gaz et huiles de schiste, sur l’avenir de la filière nucléaire, et le lancement avant la fin de l’année d’un grand débat national sur l’énergie, nous donne des opportunités d’intervention qui doivent nous permettre, dans le cadre du Front de Gauche, de mettre en avant nos réponses écosocialistes : grand service public de l’énergie, sous contrôle des salarié-es et de la population, planifiant sortie rapide du nucléaire, réduction drastique de l’utilisation des énergies fossiles conventionnelles et  non-exploitation des huiles et gaz de schiste. Sur ces sujets, notre crédibilité et notre audience dépendront également de notre capacité à allier ces revendications avec des réponses concrètes aux plans sociaux en cours chez PSA ou chez Air France.
La Conférence Environnementale, sorte de Grenelle bis, et les suites de Rio+20 doivent également nous permettre de défendre, auprès du mouvement associatif, notre projet de société.
Enfin le développement inquiétant du racisme, à nouveau favorisé de fait par la politique du gouvernement sous la conduite d’un Manuel Valls dont les méthodes de choc vis-à-vis des Roms n’ont rien à envier à celles de ses prédécesseurs, exige une vigoureuse campagne politique. Il s’agit à la fois de s’opposer aux mesures stigmatisantes et d’assumer haut et fort un antiracisme viscéral qui cherche à faire reculer l’idée que l’ennemi serait l’étranger, « l’autre » et pas l’élite bourgeoise.
Dans ce cadre il est urgent de reconstruire une tradition d’opposition unitaire et radicale au FN et à d’autres groupes fascistes ou fascisants – une opposition qui doit s’exprimer sur le plan idéologique et politique. Nous refusons toute banalisation ou légitimation de l’extrême-droite. Le FN n’est pas un « parti comme les autres ».
2/ Construire, élargir, consolider le Front de gauche
La GA a pris la décision en juillet d’entrer dans le Front de gauche, proposition acceptée par l’ensemble de ses composantes. Le Front de gauche est la seule construction politique à disposer d’une audience dans le pays la rendant crédible pour porter une alternative à gauche. C’est de là que nous partons pour modestement contribuer à son orientation, à son élargissement et à sa consolidation.
La GA portera, au sein du Front de Gauche, ses propositions en matière de transformation qualitative, politique et organisationnelle de ce regroupement. Elle y défendra la possibilité d’adhésions directes afin de permettre un ancrage et un élargissement du Front de Gauche et afin de rendre possible une participation des militant-es non encarté-es aux prises de décisions. Elle militera pour la mise en place d’instances locales, régionales, nationales où les collectifs locaux, les assemblées citoyennes, soient directement représentés.
La forme « front » est à cette étape la mieux adaptée aux nécessités et aux possibilités de l’heure pour la gauche radicale. La GA est favorable à une construction de ce front à tous les niveaux, s’appuyant sur la dynamique enregistrée au moment de la campagne électorale pour dépasser la forme restrictive du cartel. La GA agira aussi pour que le FdG prenne toute sa place dans la construction d’un Front politique et social, nécessairement plus large, capable de combattre les politiques d’austérité.
La GA participe déjà en tant que telle à la direction nationale du Front de gauche. Elle prend peu à peu sa place dans ses instances locales et régionales de direction. Elle y fera ses propositions d’activité et participera au débat d’orientation avec son identité mais animée d’un souci permanent d’unité et de volonté d’avancer ensemble. Partout où cela est possible, elle participera à la construction « d’assemblées citoyennes » et de « front thématiques » qui associent des militant-es de chacune des composantes et des militant-es qui veulent rejoindre le FdG sans forcément adhérer à l’une d’entre elles. Une équipe de la GA se mettra en place pour recenser les possibilités en ce sens.
Enfin, la GA mènera la discussion démocratique avec les autres composantes sur la question de la stratégie ou du programme. De ce point de vue, des divergences demeurent, sur la voie de transformation de la société, les formes de la rupture, ou sur des questions programmatiques comme le nucléaire par exemple et la GA défendra fraternellement ses positions.
3/ Construire la GA 
L’échec du NPA à rassembler tou-tes les anticapitalistes, sa marginalisation et sa dérive isolationniste et propagandiste laissent orphelins les anticapitalistes ayant pu se reconnaître dans les principes fondateurs du NPA, portant la tradition d’un marxisme révolutionnaire non dogmatique, en prise avec la société et cherchant à s’enrichir par les thématiques et les pratiques apportées par les mouvements sociaux.
Le projet de définir avec les anticapitalistes écosocialistes une référence de principe commune demeure pourtant l’horizon de la GA. La GA décide d’ouvrir un débat en vue de se doter dans ce cadre d’un document de référence général.
Des milliers de militant-es qui ont été membres du NPA sont concerné-es. De plus, si le NPA ne ressemble plus à ce qu’il était à sa fondation, il comporte encore en son sein des centaines de militant-es qui n’ont pas renoncé à la vision « ouverte » des débuts, espèrent encore « redresser la barre ». Nous leur confirmons que nous voulons garder des liens étroits, fraternels et respectueux avec elles et eux.
La GA ne prétend pas à elle seule combler le vide laissé par l’échec du NPA. Elle veut le rassemblement des anticapitalistes qui font le choix de la construction du Front de gauche. Elle propose déjà à celles et ceux qui ont envie d’y militer sur ces bases de la rejoindre. A tous les niveaux, les militant-es de la GA s’adresseront activement aux militant-es qui ont été membres de la LCR et/ou du NPA de se joindre à elle. Un matériel spécifique sera édité. Le site Internet et la Newsletter se feront le relais de cette campagne d’adhésion. Des réunions ouvertes seront organisées partout où de telles possibilités existent. Adossée à cette campagne d’adhésion, une campagne de souscription est lancée. Le site Internet permettra de souscrire en ligne, les dons étant déductibles des impôts.
La GA est un courant politique indépendant, les membres disposant du droit de vote sont celles et ceux qui s’acquittent d’une cotisation.
La GA se structure partout où existent des équipes militantes. Des comités se mettent en place et désignent des équipes d’animation et de direction politique. Les comités se réunissent à un rythme qui permet le débat politique démocratique, la formation politique, l’intervention, la levée des cotisations et des fonds de souscription, tout en veillant à éviter l’activisme débridé qui ne permet pas d’associer chacune et chacun à son rythme. Les comités les plus fournis doivent également aider les équipes militantes voisines plus esseulées, voire les militant-es isolé-es.
Une équipe chargée de la construction est désignée au sein du CA et assurera le suivi du travail en la matière.
Le CA, structure provisoire, assurera la direction hebdomadaire, les tâches de représentation. Un secrétariat hebdomadaire sera désigné en son sein comportant des camarades qui peuvent dégager un peu de temps en journée les lundi et mardi. Le CA doit refléter la diversité des parcours, des générations et des sensibilités. Il s’appuie sur les mandats que la coordination nationale des comités de la GA lui aura attribués en se réunissant au moins tous les deux mois. Cette structure doit voir le jour au plus vite. Une commission de travail sera désignée pour examiner l’ensemble de ce dispositif à la réunion des 22 et 23 septembre prochain (composition, principe de fonctionnement...).
Les commissions associant membres de la direction et camarades intéressé-es se mettent en place : commission féministe, écologie, économie, solidarité internationale, intervention syndicale/sociale, formation (liste à compléter). Ces commissions se verront doter d’outils pour pouvoir fonctionner (listes de discussion ou de diffusion par ex.) et prendront en charge l’activité dans leur domaine de compétence.
Enfin, une équipe chargée des contacts internationaux se met en place. Cette équipe sera particulièrement mandatée pour gérer les contacts avec l’ensemble de la gauche radicale en Europe (PGE, organisations larges de la gauche radicale...). Les militant-es qui le souhaitent adhèrent à l’association française de la IVe Internationale (ou tout autre regroupement international : IST,…). La GA en tant que telle demande un statut d’organisation observatrice au comité international de cette organisation, sans exclusive de sa participation à d’autres cadres internationaux. 
Afin de faciliter son intervention et son fonctionnement, la GA se dote du système organisationnel suivant :
- mise en œuvre du plan d’adhésion avec la grille de cotisations proposée, lancement d’une souscription nationale ; 
- location d’un petit local à Paris, permettant les réunions à une trentaine et d’avoir un matériel d’impression léger ;
- attribution d’une compensation de perte salariale éventuelle pour deux camarades du secrétariat, choisi-es au sein du CA ;
- établissement d’un partenariat avec une imprimerie ;
- développement et amélioration du site Internet et de la Newsletter, en complétant la maquette du site, en désignant un comité de rédaction s’appuyant sur un large réseau de contributeurs et contributrices. Ouverture des listes de discussion et diffusion nécessaires ;
- Edition d’un tract hebdomadaire ;
- Impression d’un autocollant, d’un badge et d’un drapeau portant le logo de la GA et celui du Front de gauche. 
Nous savons la place particulière que joue la solidarité avec la Palestine dans l’expression de l’internationalisme aujourd’hui. Il y a 2 cadres permanents auxquels la GA décide d’adhérer : le collectif national pour une paix juste et durable entre israéliens et palestiniens, la campagne BDS France.
4/ Rassembler la gauche radicale dans le Front de gauche
La GA entend construire et transformer le Front comme outil de résistance et de recomposition politique. Elle considère que le rassemblement des anticapitalistes et écosocialistes est une des conditions de réussite de la transformation du Front.
La GA est prête à discuter sérieusement rapprochement et fusion. Elle énonce de ce point de vue une série de principes :
 Les rapprochements doivent se faire sans exclusive a priori contre quelque composante que ce soit.
 Un protocole d’accord entre les composantes concernées doit être établi, intégrant plusieurs dimensions et validé par une réunion nationale de la GA précédée de réunions locales préparatoires :
accord sur un plan d’urgence de réponse aux crises et sur la défense d’un projet de société démocratique, que nous qualifions pour notre part d’écosocialiste, en rupture avec le social-libéralisme et le productivisme, alternatif au capitalisme et au communisme bureaucratique ; notre propre position doit être affinée mais nous ne partons pas de rien. Nous partons du document Nos réponses à la crise, adopté par le premier congrès du NPA, et des éléments adoptés lors de nos réunions nationales.
accord sur la nécessité d’une politique de rassemblement unitaire, de front unique, contre les politiques austéritaires, sécuritaires, contre l’extrême droite…
accord sur des éléments de stratégie politique en ce qui concerne la conquête du pouvoir ; ces éléments ne peuvent se cantonner à une conquête du pouvoir par les urnes mais bel et bien par la combinaison d’irruption de l’auto-organisation des masses par les mobilisations sociales, les luttes, les grèves, les expériences d’autogestion et par la conquête de positions dans les institutions actuelles comme base d’une politique de rupture avec celle-ci et l’ordre social dominant.
accord sur un projet de fonctionnement démocratique et pluraliste de la nouvelle formation politique que nous faisons naître ; une organisation dont la composition des directions reflète à la proportionnelle les positions en présence et les forces fondatrices, où la parole est libre, où l’expérimentation, dans le respect des principes fondateurs, est acceptée, où la centralisation n’étouffe pas la démocratie.
accord sur le nom du nouveau mouvement politique. 
Au final, en vue de faciliter les discussions ouvertes ou à venir avec les autres forces politiques, la GA décide d’élaborer un document de référence bref, s’appuyant et développant les principes énumérés ci-dessus. Il sera proposé par le CA, soumis à large discussion, utilisé comme outil de discussion avec les autres forces, et adopté définitivement lors de la prochaine réunion nationale.
Les discussions et l’accord sur des principes doivent s’articuler à une politique concrète. A cette rentrée, la GA veut rassembler toutes les forces disponibles autour de deux enjeux pour le FdG :
élargissement et transformation du FdG (pouvoir des assemblées citoyennes, adhésions directes, représentation des groupes locaux à tous les niveaux…) ;
faire du FdG un outil pour l’unité de notre camp social (ni substitutisme, ni partage strict des tâches entre le politique et le social).
Depuis la création de la GA, l’idée de constitution d’un « pôle écosocialiste » du Front de Gauche est une de nos perspectives. La GA veut y rassembler d’autres composantes du Front de Gauche et des organisations et des militant-es qui ne sont pas encore membres du Front de Gauche et qui ont indiqué leur disponibilité pour y adhérer à court terme. Ainsi le cadre Tous ensemble, que nous contribuons à animer, présente l’intérêt d’associer des représentant-es membres du FdG (C&A, GU, FASE) avec des animateurs et animatrices du mouvement social et un courant politique – Les Alternatifs – , qui n’est pas encore membre du FdG mais qui entend trancher cette question lors de son congrès de novembre 2012.
Le rassemblement des écosocialistes sera dans tous les cas l’œuvre de courants politiques tout en incluant et en donnant toute leur place dans ce processus aux acteurs et actrices du mouvement social disponibles. Ainsi, la construction et l’existence de ce pôle est aussi un élément favorable à la participation de secteurs du mouvement social à des processus de recomposition politique.
Dans le cadre de ce projet de rassemblement, il est possible de se regrouper avec des courants avec lesquels nous avons partagé une histoire commune récente et observons des convergences politiques. De ce point de vue, nous nous adressons plus spécifiquement à « Convergences et Alternatives ». Dans une série de localités où nos deux courants existent (Toulouse, 92 sud, Marseille centre...), il est possible de fusionner tout de suite les réunions à la base, de désigner des équipes de direction associant les deux composantes, d’éditer un matériel commun... La prochaine réunion nationale de la GA fera le point sur ce processus.
Nous reprenons aussi la discussion avec la GU, dont un grand nombre de militant-es ont été membres actifs de la LCR, sous la forme de rencontres, d’échanges de texte…
Nous continuons à maintenir des relations avec des courants et des militant-es qui ne sont pas au Front de Gauche mais ont exprimé leur intérêt et leur volonté de rapprochement afin qu’ils/elles participent à une force politique nouvelle et rassemblée au sein du FdG et qui soit d’abord et avant tout au service de la construction du Front.
Enfin, avec le même objectif, nous maintenons des liens de discussion avec tout ou partie du NPA, dont des militants et sympathisants travaillent à l'unité du mouvement social et politique. Nous cherchons à convaincre ces camarades de rejoindre la gauche anticapitaliste et à mener leur action politique au sein du front de gauche.
Une proposition concrète a été récemment formulée par le PG qui nous a écrit un courrier le 8 juillet dernier. Ce courrier enregistre positivement notre arrivée au Front de gauche. 
La GA répond favorablement à la demande d’échanges avec le PG formulée dans cette lettre. Ces échanges doivent porter sur les questions stratégiques et programmatiques, sur le lien au mouvement social, la pratique organisationnelle et la transformation qualitative du FdG – ces questions doivent aussi être abordées dans le cadre d’une discussion générale avec l’ensemble des composantes du FdG qui sont disponibles.
De plus, la GA répond positivement à la proposition du PG de participer, en tant qu’observateur, à leurs coordinations nationales, comme elle le ferait pour toute organisation du FdG qui le lui proposerait.
Mieux vaut prendre le temps de vérifier la solidité d’une convergence à la fois sur le plan programmatique et organisationnel que de constituer des organisations nouvelles dans la précipitation et de les voir éclater à la première échéance consistante venue. En l’occurrence de surcroît, rien ne presse à ce point.
Sur la base de ses principes politiques, la GA poursuit ou entame les démarches de rapprochement, avec la volonté d’aider à les faire aboutir. Le CA de la GA est mandaté pour :
Rédiger sur ses bases une proposition adressée largement. 
Continuer à contribuer au cadre Tous ensemble dans la perspective que l’ensemble des participant-es convergent au sein du Front de gauche. Se fixer comme objectif d’avancer vers l’élaboration d’une politique commune pour le FdG avec un texte stratégique et une déclaration commune mise au débat pour la rencontre nationale de ce pôle écosocialiste des 20 et 21 octobre. Le CA a pour tâche également de mutualiser au sein de la GA les expériences locales de regroupement. 
Poursuivre les échanges avec la direction du PG. 
Proposer ou accepter des rencontres bilatérales ou multilatérales approfondies, des échanges de texte de fond avec toutes les composantes du Front de gauche et les organisations qui se proposent de le rejoindre.
Participer à toute initiative lancée par d’autres : assises du PG, congrès des alternatifs, réunions publiques ou internes de toutes les composantes qui nous le proposeront... 


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