Car ce sont bien les suites qu’il faut maintenant préparer. À commencer par les initiatives du week-end qui vient, et le meeting du 8 octobre, qui fait suite à la manifestation. Le succès du 30 septembre est un point de départ, dans une bataille au long cours contre l’austérité, qui prendra dans les semaines et les mois qui viennent des formes diverses, des mobilisations dans le secteur automobile à la journée du 9 octobre initiée par la CGT, mais aussi, il faut l’espérer, des initiatives à caractère européen. Les classes dirigeantes européennes mènent une politique globalement cohérente contre les peuples européens, malgré les spécificités nationales. C’est à cette échelle qu’il faut répondre, en coordonnant les résistances qui s’amplifient, et qui expriment des mots d’ordre semblables. Le recul du gouvernement portugais le 22 septembre est une victoire pour toutes celles et ceux qui résistent, de Madrid à Athènes en passant par Lisbonne ou Paris.
En France, les premières applications du traité se nomment loi organique et budget 2013. Il faut faire en sorte que grandisse dans la population une résistance résolue à ces choix politiques désastreux. Un front contre l’austérité s’est constitué pour contribuer au succès de la manifestation du 30 septembre, bien au-delà du seul Front de gauche. Il doit s’élargir encore, devenir un véritable front social et politique, pour poursuivre la bataille, en commençant par dénoncer le budget d’austérité, auquel il faut s’opposer par tous les moyens, y compris parlementaires. C’est la logique politique inscrite dans le refus du traité. Ce front social et politique doit être porteur du projet d’un autre gouvernement, porté par les mobilisations, pour une autre politique radicalement à gauche, qui fasse payer la crise à la finance et aux spéculateurs.
Ingrid Hayes